L’appartenance n’est pas un sujet RH, c’est un enjeu de leadership
Pour Caroline, le sentiment d’appartenance - se sentir vu, reconnu et connecté - est le moteur le plus puissant de l’engagement. Les leaders doivent créer un environnement dans lequel les collaborateurs :
- peuvent être eux-mêmes,
- se sentent liés à leurs collègues, toutes générations confondues,
- contribuent à un objectif commun aligné sur les valeurs de l’entreprise.
Ce n’est donc pas qu’une question de RH. C’est aussi une affaire de leadership et de conception des espaces. « Les lieux parlent avant nous. Si l’environnement est froid, inaccessible ou impersonnel, aucun discours ne pourra corriger cela », affirme Caroline.
Des espaces qui reflètent les personnes, pas les règles
Caroline insiste sur l’importance de créer des lieux qui s’adaptent aux personnes, et non l’inverse. Elle invite les dirigeants à penser des bureaux qui intègrent :
- des zones de rencontre et de collaboration,
- des espaces calmes pour la réflexion et le repos,
- un design qui exprime l’attention, l’inclusivité et la personnalité.
Cette vision est partagée par Christina Gadeberg (Nordea), qui explique comment leurs environnements hybrides sont structurés autour de zones dynamiques, collaboratives et de concentration pour offrir un maximum de liberté dans l’organisation de la journée.
Cette approche zonée améliore non seulement l’expérience collaborateur, mais favorise aussi la flexibilité comportementale, un atout pour la productivité et le bien-être mental.
Repenser les règles, miser sur la confiance
Au-delà du design, Caroline appelle les leaders à réévaluer les politiques liées au travail hybride. Des études internes montrent que 50 % de l’insatisfaction des collaborateurs est liée à la manière dont la flexibilité est gérée.
« On constate une multiplication des règles et du contrôle, non pas par nécessité mais par manque de confiance. Cela doit changer. » Plutôt que d’imposer des directives rigides, les entreprises devraient s’appuyer sur des valeurs claires, fondées sur la confiance mutuelle et adaptées à leur réalité opérationnelle.
L’avenir du travail : de la présence au bien-être
Caroline met également en lumière plusieurs tendances clés pour l’avenir :
- un glissement de l’être présent vers le bien-être : le stress et la santé mentale doivent être traités de manière structurelle ;
- recruter sur base de l’état d’esprit, pas seulement des compétences : l’adaptabilité devient cruciale ;
- concevoir des solutions hybrides centrées sur l’humain, pas sur des modèles rigides, car aucun modèle unique ne convient à tous.
L’essentiel : l’appartenance comme levier d’engagement
Le sentiment d’appartenance n’est pas un concept flou, c’est un outil stratégique. Les leaders ont un rôle central à jouer pour le rendre réel. Grâce à des espaces bien pensés, à une culture de confiance et à des connexions humaines fortes, le lieu de travail peut devenir un endroit où l’on a envie d’être, et non un lieu où l’on est obligé d’aller.
